cela me va bien: j'adore cela!
La vitamine D protège-t-elle du cancer ?
Très certainement. Il existe pour cela des preuves chez l’animal et sur des cultures de cellules. La vitamine D (1,25(OH)2 D3) est un inhibiteur puissant des
tumeurs. Elle peut « ordonner » à des cellules précancéreuses de se comporter à nouveau comme des cellules saines. Elle favorise le suicide cellulaire des cellules cancéreuses et freine leur
prolifération.
En plus de ces données expérimentales, on dispose d’études concordantes sur l’homme. Si vous regardez la carte des cancers sur le site du National Cancer Institute.
Au fur et à mesure qu’on progresse vers le nord, la mortalité pour les cancers du sein, de la prostate et du côlon augmente. Cette corrélation a été trouvée pour 16 cancers, dont les lymphomes
non-hodgkiniens et elle ne peut être expliquée par des différences alimentaires, génétiques ou ethniques. Le même constat a été fait pour d’autres régions du monde comme l’Europe, l’ex-URSS, le
Japon.
En Grande-Bretagne, les hommes qui prennent leurs
vacances au soleil ou qui se mettent régulièrement au soleil ont moins de risque de cancer de la prostate que ceux qui prennent leurs vacances chez eux ou qui évitent le
soleil.
Selon une autre étude, les enfants qui ont subi des coups de soleil dans
l’enfance ou pris régulièrement le soleil en été ont à l’âge adulte un risque moins élevé de cancer de la prostate. En plus, le cancer apparaît chez eux plus tard (72,1 ans en moyenne) que chez ceux qui n’ont pas été exposés aussi régulièrement
(67,7 ans).
De la même manière, les personnes qui ont reçu des coups de soleil
fréquents dans l’enfance ont moins de risque de développer un lymphome.
Une analyse de mars 2007 qui portait sur 1760 femmes dont les taux de vitamine D étaient connus vient de conclure que celles qui avaient environ 52 ng/ml de
(25(OH)D) avaient deux fois moins de risque de cancer du sein que celles dont le taux était inférieur à 13 ng/ml. Ce niveau correspond à une consommation de 4000 UI/j soit quatre fois plus que la
limite de sécurité française de 1000 IU/jour.
Une autre analyse de 5 études sur le cancer du côlon pour lesquelles on connaissait le niveau de vitamine D sérique montre que les personnes dont le taux de
(25(OH)D) est supérieur à 33 ng/mL ont deux fois moins de risque de cancer que celles dont le taux est inférieur à 12 ng/mL. Pour s’assurer de cette protection, il faut consommer 1000 à 2000 UI
de vitamine D3 par jour.
Une étude portant sur 175 pays montre que
les taux de cancer des ovaires sont plus élevés dans les pays qui bénéficient d’un faible ensoleillement et ceux qui reçoivent peu d’UVB en raison de la densité de la couche
d’ozone.
Une
étude a conclu que si les îles britanniques recevaient autant de soleil que la Floride, il y aurait en Grande-Bretagne 22 000 morts de moins par cancer. Edifiant et consternant à la
fois!
L’intuition
de Franck et Cedric Garland
Dans les années 1970, les frères Garland, deux médecins épidémiologistes de la marine américaine, intrigués par le fait que la vitamine D s’oppose au développement
de tumeurs chez l’animal ou dans des cultures de cellules, ont voulu savoir s’il existait une relation entre cette vitamine et l’incidence des cancers.
- En 1980, ils montrent que la mortalité par cancer du côlon aux Etats-Unis est plus faible dans les régions ensoleillées du Sud et de l’Ouest, et plus élevés dans
les grandes villes noyées dans la pollution et dans les régions nuageuses et brumeuses du Nord-Est, en dépit d’une consommation plus forte de légumes
verts.
- En 1985, ils concluent, à partir d’une enquête alimentaire sur 2 000 employés de Chicago (Illinois) dans les années 50, queceux qui recevaient le plus de vitamine D avaient, dans les vingt années suivantes, connu 2 fois moins de risque de cancer du côlon que celles qui en avaient
consommé moins.
- En 1990, les deux chercheurs montrent que le taux de cancer du sein varie du simple au triple
entre les régions du Sud de l’ex-URSS et celles du Nord. La même année, ils étendent la
démonstration aux grandes villes des États-Unis : le risque de mortalité par cancer du sein, expliquent-ils, y « est inversement proportionnel à
l’intensité de l’ensoleillement ». Un constat établi depuis, pour d’autres types de cancers.
A-t-on essayé de faire baisser le risque de cancer en donnant de la vitamine D
?
Oui. je résume: bcp d' études mais rien de pattant!
Le statut en vitamine D peut-il faire une différence une fois qu’un cancer a été diagnostiqué ?
Oui. En Norvège, une femme vit plus longtemps si le
diagnostic de cancer du sein est fait en été que s’il est fait en hiver.C’est aussi le cas
pour les cancers de la prostate, du côlon, des poumons, et les cancers lymphatiques. Une étude américaine de son côté a établi qu’une personne souffrant d’une forme de cancer du poumon (non à
petites cellules) ont plus de deux fois plus de chances de survivre 5 ans si leur maladie est trouvée en été.
Fabrique-t-on de la vitamine
D en hiver ?
Non, ou très peu à nos latitudes. La vitamine D n’est
synthétisée que dans les conditions où la longueur d’onde du rayonnement solaire est inférieure à 313 nanomètres (1 nm = 10-9 mètre). Or la longueur d’onde la plus faible reçue sur notre planète
est d’environ 290 nm, ce qui montre que la « fenêtre » efficace pour la production de vitamine D est étroite. L’intensité du rayonnement solaire décline au fur et à mesure que l’on s’éloigne de
l’équateur, et lorsque l’angle zénithal du soleil diminue comme c’est le cas à partir de l’automne et jusqu’au printemps. la France ne reçoit pas de rayonnement inférieur à 313 nm entre novembre
et février : nous produisons très peu de vitamine D dans cet intervalle.
A la latitude de Paris,
par exemple, très peu de vitamine D est fabriquée entre la mi-octobre et la mi-avril.
Et en été ?
En été, le rayonnement efficace n’excède pas 80% du rayonnement total. Il est réduit par la couverture nuageuse. Malgré tout, la synthèse de vitamine D par la peau
couvre en moyenne les deux tiers des apports.
Voici quelques facteurs qui limitent la quantité de vitamine D fabriquée au soleil ou son utilisation :
- La couverture
nuageuse
- La pollution atmosphérique parce que le dioxyde de soufre, un
composant majeur de la pollution atmosphérique, absorbe le rayonnement ultraviolet dans le spectre 290-300
- Le port de vétements
couvrants
- La pigmentation de la peau (bronzage, peaux naturellement sombres ou noires) parce que la mélanine, le pigment de la peau, dispute au 7-déhydrocholestérol les
photons UVB.
- L’âge : une personne de 70 ans synthétise 4 fois moins de vitamine D qu’une personne jeune, à exposition comparable, parce que la
quantité de vitamine D produite dépend de l’épaisseur de la peau et que les personnes âgées ont une peau plus fine.
- La
corpulence : les obèses ont moins de vitamine D circulante à niveau d’exposition comparable, parce que celle-ci a tendance à être stockée dans les
graisses.
- L’usage de crèmes anti-UV : les crèmes dont l’indice de protection UVB est supérieur à 15 peuvent diminuer de 99% le nombre de photons UVB pénétrant la peau.
Ceci est dû au fait que le spectre d’action du coupe de soleil et de la production de vitamine D sont pratiquement identiques.
- L’exposition derrière une
vitre : le verre absorbe la totalité des UVB donc l’exposition derrière la vitre d’une véranda par exemple n’aura aucun effet sur la synthèse de vitamine
D.
Faut-il s’exposer au soleil
? Et comment le faire ?
Oui. L’exposition au soleil à raison de 15 à 30 minutes par jour pendant 4 semaines multiplie par 3 à 4 le niveau de vitamine D
(25(OH)D3).
Voici quelques règles à respecter :
- Exposez-vous chaque jour si vous le pouvez, sans vous brûler ni utiliser de crèmes solaires
- Exposez-vous en France l’été jusqu’à 11 h – 11 h 30 et à partir de 14 h 30 - 15 h
- Commencez par vous exposer moins de 5 minutes par jour
- Exposez votre corps mais protégez votre visage
L’exposition au soleil n’entraîne-t-elle pas un risque de
mélanome ?
La plupart des études conduites jusqu’ici indiquent que l’exposition régulière au soleil
protége contre le mélanome malin, alors que la maladie est surtout liée à des expositions sporadiques et brutales, et aux coups de soleil sévères. Le bronzage, l’épaississement de l’épiderme mais aussi le statut en vitamine D pourraient expliquer cette
protection.
Que penser des aliments enrichis en vitamine D comme les
laitages ?
Le niveau de vitamine D dans ces aliments est trop faible pour avoir un effet significatif sur le niveau de vitamine D. Par exemple, les produits laitiers vendus en
France apportent environ 60 UI de vitamine D pour 100 g ou 100 mL. Un bol de lait fournirait donc environ 150 UI. Cette quantité de vitamine D n’a qu’une influence minime d’influence sur le
niveau de 25(OH)D3 sérique. En plus, ce n’est pas une très bonne chose que de consommer plus de laitages dans l’espoir de recevoir plus de vitamine D dans la mesure où à dose élevée ces aliments
ne semblent pas promouvoir la santé. Je suis peu concernée ayant abandonné sans regret, les laitages de supervaches!!
Quels suppléments utiliser
?
En dehors de l’huile de foie de morue, on trouve en France cinq types de suppléments par voie orale :
- Ceux qui contiennent de la D2 (ergocalciférol) : Stérogyl, Uvestérol, Frubiose vitamine D2
- Ceux qui contiennent de la D3 (cholécalciférol) : Vitamine D3 Bon, Uvédose, Zyma D
- Ceux qui contiennent de la 25(OH)D3 (calcifédiol) : Dédrogyl
- Ceux qui contiennent de la 1,25(OH)2 D3 (calcitriol) : Rocaltrol
- Ceux qui contiennent de la vitamine D3 hydroxylée en position 1 (alfacalcidiol) : Un-Alfa
Le Stérogyl gouttes, qui contient 400 UI de vitamine D2 par goutte, soit 10 µg, est le médicament le plus utilisé dans la prévention du rachitisme chez le
nourrisson et le jeune enfant ; il peut être prescrit chez l'adulte.
Il faudrait dans tous les cas lui préférer la vitamine D3 ( Vitamine D3 Bon, Uvédose,
Zyma D) parce que celle-ci est 2 à 3 fois plus biodisponible que la D2.
Le calcifédiol, déjà hydroxylé, ne nécessite pas d'activation par le foie, mais cette activation est rarement déficiente, même en cas d'insuffisance
hépatique.
Le calcitriol est utilisé dans le traitement des ostéodystrophies rénales dans lesquelles la dernière activation par hydroxylation est
défectueuse.
L'alfacalcidol correspond à de la vitamine D3 hydroxylé en position 1. Il est transformé en 1-25(OH)2D3 dans l'organisme. On l’utilise notamment pour traiter les
rachitismes résistants aux précurseurs de la vitamine D.
LaNutrition conseille donc des suppléments de D3.
Pour compléter , lisez l'édito de Thierry Souccar
Vitamine D : 15 chercheurs et LaNutrition dénoncent des apports conseillés insuffisants
http://www.lanutrition.fr/La-vitamine-qui-fait-peur-a-3069-142.html
http://www.lanutrition.fr/Vitamine-D-le-nouveau-scandale-sanitaire-a-3077.html
http://www.lanutrition.fr/Les-mauvais-conseils-de-l-Institut-du-Cancer-a-2663-90.html
http://www.lanutrition.fr/Les-suppl%C3%A9ments-de-vitamine-D-pr%C3%A9viennent-le-cancer-a-1638-90.html
A vous de vous faire votre opinion!