Le MOI exprime son insécurité en portant des jugements sur tout, essayant d’assurer son bonheur en contrôlant étroitement chaque chose. C’est pourquoi, Joan BORYSENKO ,l’appelle le JUGE. Il scinde la vie en deux: le bien, le mal. Il est enfermé dans une illusion qu’il doit être bon pour garantir sa propre existence.
Les psychologues - et vous vous êtes surement déjà rendu compte- ont observé qu’il est facile de conditionner un comportement par des signes de reconnaissance positifs: si on félicite l’enfant à
chaque étape menant au but, l’apprentissage se fait rapidement; les punitions, les critiques ou les châtiments modifient le comportement mais pas dans la direction voulue et en tout cas, pas sans
séquelles!
La plupart des gens ne reculent devant rien pour avoir raison - pour apparaitre comme bons! Ce peut être du perfectionnisme
compulsif ou à l’inverse une négligence qui est rejetée sur les autres en l’absence de résultats. Si vous êtes attenti(f)ve à votre dialogue intérieur, vous remarquerez que le principaux
thèmes sont le bien, le mal ou l’indifférence. Lorsque vous faites le ménage ,vous ruminez en vous demandant si les autres vont le remarquer et s’ils vous en seront grée voire vous féliciteront?
Si vous imaginez que non, ils deviennent « mauvais » et cela vous fait mal! Avez -vous constaté comme les adolescents- pas qu’eux - ont l’esprit critique? Ils
veulent que tout soit familier, tout ce qui est nouveau est une menace potentielle. Même si en grandissant, nous sommes en mesure de différencier une situation menaçante d’une nouvelle,
notre MOI, notre JUGE impitoyable travaille à nous conserver l’amour et la sécurité en nous faisant agir bien.
Pour obtenir la neutralité de l’esprit, le JUGE doit se
reposer!
Nous sommes souvent pris au piège très classique: vouloir que notre vie soit différente. C’est l’essence même de la souffrance.
La seule façon d’échapper à la souffrance est de renoncer aux peurs, désirs qui nous empêchent de vivre dans le présent.
Désirer des choses que nous n’avons pas avec les « si seulement » , les « et si » est la principale occupation du MOI.
Combien de fois, votre esprit vous a-t-il dit que vous seriez plus heureux SI vous aviez plus d’argent? Si vous
habitiez une maison? SI vous perdiez quelques kilos? SI …. Pourtant même si ces événements se produisent, vous posez une autre condition! Cela me fait songer au conte du "poisson d’argent" et du"
jamais content "que j’ai souvent raconté aux enfants!
« Les conditions sont comme les carottes légendaires qui se balancent sous le nez de l’âne: on ne les atteint jamais » dit Joan
BORYSENKO.
Le bonheur ne peut survenir que lorsqu’il n’y a plus de désirs. L’esprit est en paix, il n’ y a plus de pensée, ni crainte, ni souhait. Bien que le fait d’obtenir ce que l’on souhaite apaise ,
cela ne dure jamais. L’esprit est comme un drogué, il cherche sa prochaine dose de sérénité en cherchant un désir à assouvir! La vraie sérénité ne vient qu’en abandonnant l’illusion que
satisfaire ses désirs est source de plaisir. C’est cela la NEUTRALITE DE L’ESPRIT.
Trouver cette paix intérieur implique encore une fois, LE LACHER- PRISE! Apprendre à respirer en prenant l’attitude du TEMOIN, en étant le SOI qui s’observe- est la façon la plus rapide d’apprendre à être
attentif. Même Albert EINSTEIN le dit: « personne n’est capable de réaliser cela totalement, mais s’efforcer d’y parvenir est en soi, un début de libération, et une base pour la sécurité
intérieure »
Quelques pistes?
1. Identifiez vos désirs en distinguant les « SI SEULEMENT» qui vous empêchent d’être heureux maintenant des « ET SI » susceptibles de vous priver d’un bonheur futur. C'est souvent le même problème que vous tournez, retournez dans votre esprit. Notez les. Lorsqu’ils vous assaillent ,félicitez- vous d’en avoir pris conscience. Exercez - vous à utiliser la respiration abdominale comme un rappel à lâcher- prise .
2. Choisissez au moins une activité par jour, que vous effectuerez en pleine conscience: si vous épluchez les légumes, absorbez- vous dans l’observation de la couleur, de la texture…Si vous vous
séchez après la douche, ne faites que cela, vous verrez comme c’est agréable!
SOYEZ ICI ET MAINTENANT
3. Utilisez la maitrise de l’esprit pour surmonter l’anxiété. Si vous sentez naitre ce sentiment, essayez d’être témoin, n’engagez pas votre esprit dans la bataille, observez et lâchez prise.