Je choisis avec soin mes produits de beauté et d’hygiène « sans paraben » et dans des gammes bio, certifiées ECOCERT ou autres. Vous aussi ? Ne nous sommes-nous pas réjouis trop vite à constater que beaucoup de marques non bio franchissaient ce pas du « sans paraben»? La Société Française de dermatologie affirme que le nouveau conservateur methylisothiazolinone (ou MIT) utilisé très largement dans les cosmétiques en remplacement des parabens entraîne un nombre croissant d'irritations et d'eczémas en se basant sur des indications fournies par le très sérieux réseau de vigilance en dermato-allergologie (Revidal).
Le MIT est très efficace pour inhiber la croissance de nombreux micro-organismes qui se développent dans les cosmétiques sans conservateurs. Il est également utilisé pour les mêmes raisons dans les adhésifs, peinturse murales, papier peint encollé, revêtements, les carburants, les résines et autres systèmes de refroidissement à eau. Les parabens sont des perturbateurs endocriniens, le MIT n’en n’est pas un. Mais deux études publiées par les neurologistes de l’Université de Pittsburgh l’ont lié à la neurotoxicité dans les neurones du cerveau de rat. Les chercheurs de l'Université de Pittsburgh soulignent qu'ils ne peuvent pas encore montrer de lien entre le MIT et des troubles neurologiques chez les humains .
Selon le Dr Annick Barbaud, responsable du service de dermatologie au CHU de Nancy, il s'agit principalement d'eczémas du visage, voire d'un eczéma « plus diffus en cas d'utilisation d'une crème hydratante ou d'un savon contenant ce conservateur ». L’idée de diminuer les concentrations paraît en effet peu prometteuse : « L’effet antibactérien ne sera pas suffisant et les industriels trouveront alors un autre conservateur probablement aussi allergisant » suggère Annick Barbaud. Aussi semble-t-il nécessaire de se tourner vers d’autres méthodes « physiques et non chimiques de conservation » passant par la modification des conditionnements et le développement des préparations unidoses comme le préconisait l’ANSM en mai 2011. Une raison de plus pour rester fidèle aux marques bio.. Elles ont évolué et sont maintenant glamour et aussi à lapointe de la recherche. J’ai toujours conservé mes produits de beauté dans un réfrigérateur intégré dans notre salle de bains. Je m’en félicite.
Lors de ces journées, la dermatologue a par ailleurs de nouveau mis en garde contre les tatouages provisoires « au henné » qui continuent à être réalisés avec un colorant noir normalement utilisé pour les colorations capillaires, la paraphénylènediamine, qui entraîne de « fortes réactions allergiques cutanées ». Je suis perplexe de constater le nombre croissant de jeunes filles qui se font tatouer. Se faire tatouer permet d'intégrer un groupe social et/ou de ne pas s'en faire rejeter. L'adolescent exprime ce besoin et se sent moins seul. Le tatouage, par son coté marginal, marque notre refus de se conformer aux normes sociales en vigueur. En France, l'absence de rite de passage entre l'enfance et l'âge adulte (le service militaire était l'un des derniers rites de passage) peut être compensée pour certains par le fait de se faire tatouer. Le jeune- ou moins jeune- montre ainsi qu'il est maitre de son corps, donc qu'il est adulte. Le tatouage peut aussi être un moyen de séduction. L'adolescence est un moment de la vie où le teenager apprend à connaitre son corps et celui du sexe opposé. Lorsque l'image qu'un adolescent se fait de son corps ne correspond pas à ses critères esthétiques, il peut penser pouvoir y remédier par le tatouage. Le tatouage participe alors à diminuer son manque de confiance en lui et en sa capacité de séduction en l'aidant à faire de son corps une œuvre d'art. Le fait de se faire tatouer n'est pas anodin- à tout âge. C'est une inscription corporelle qui se fait dans la souffrance et qui exprime, surtout s'il est très fortement souhaité, un certain malaise intérieur. Le tatouage est une décision qui ne doit pas être prise à la légère par un adolescent. Il est important que les parents puissent accompagner l'enfant dans sa réflexion. Tatouages ou le piercing sont autant de moyens de communiquer avec autrui et d’exprimer un besoin d’insertion, un désir de différenciation ou une soif de révolte. La peau est l’Image de notre identité profonde et superficielle, le reflet de notre existence – les cicatrices, les vergetures, les marques de naissance, grains de beauté, rides..- , la peau apparaît comme un lieu de mémoire, où notre vie laisse, au fil du temps, une empreinte indélébile.