Combien de fois dit-on NON à ce que nous vivons? Comptez ! C’est ahurissant!
Alors qu'il est souhaitable d'accepter tout ce qui nous arrive: le bon comme le moins bon, accepter la Vie comme elle est, Nous, comme on est, les autres aussi!
«Tout ce qui vient à vous vient à vous comme un défi, une opportunité » a dit Arnaud DESJARDINS ! Elisabeth Kübler Ross aussi le disait. Comme j’y crois ! Rien ne nous arrive par hasard…
Si notre mental fait NON, nous demander ce qui a provoqué le conflit: identifier ce qui nous a contrarié et accueillir ce qui dans le présent ressemble à une situation vécue dans le passé. Mais qui n’est pas la même situation, et qui n’aura pas la même suite. Ce sont les fameux élastiques chers à Isabelle Filliozat. Les expériences passées sont souvent limitantes.
Beaucoup pensent qu’en disant toujours OUI à ce qui nous arrive ,nous sommes dans la soumission. Là, je vous dis NON !
Accepter n’est ni démissionner, ni se soumettre. Mais monter sur le tremplin pour rebondir et faire avec les cartes que l’on a.
Banaliser , rationaliser, ignorer sont des moyens d’éviter de ressentir ce qui se passe en nous.
Imaginons qu'un individu indélicat vous chipe LA place de parking que vous convoitiez, juste devant vos
roues! Votre première réaction peut être royale: "ça ne me dérange pas. J'en trouverais une autre" . Dans ce cas, vous niez totalement la situation, vous êtes dans l'indifférence.
Vous pouvez avoir cette autre réaction: Vous critiquez, insultez, le traitez de tous les noms d'oiseaux! c'est ce qui est appelé
ETRE EN REACTION à ce que nous ressentons. C'est un refus qui s'exprime par le blâme et le jugement.
Vous pourriez dire que vous avez dit OUI à la situation car il est normal -semble-t-il- de réagir ainsi, et ce faisant vous
vous justifiez dans votre réaction violente. C'est encore une réaction et un refus!
Notre réaction première est souvent négative à la situation et une négation de ce que nous ressentons. Si vous aviez
dit OUI, vous auriez réalisé que vous aviez une émotion (la colère) et que vous n'aimiez pas ressentir cette émotion. La petite voix dirait ceci: "Oui, il m'a manqué de respect,
m'a spolié du bien que je convoitais et oui, cela soulève en moi des émotions désagréables (colère, rejet, manque de confiance en soi..)".
Si nous avons réagi par le "ça ne me dérange pas", nous devons accepter de ne rien ressentir et il est
nécessaire d'imaginer qu'il peut être possible de ressentir une certaine colère ou de la peine suite à cet acte et nous offrir une nouvelle possibilité de ressenti.
Si nous avons blâmé " quel malotru!", nous sommes moins dans la négation. Nous avons conscience de ce que nous ressentons
comme étant de la colère, nous constatons que nous n'aimons pas être spolié , que nous n'aimons pas ressentir cette colère et que plus profondemment, nous ressentons de la peine d'être
nié.
Lorsque nous sommes devant un conflit, les questions que l'on peut être amené à se poser sont :
- «Qu’est-ce qui m’arrive? »
- «Où est-ce que je veux avoir raison?»
- «Suis-je dans le blâme?»
- «Suis-je à blâmer, à juger? »
- «Qu’est qui me parle dans cette situation?»
- .......................
Et écoutez vos réponses! Si le trouble est grand, dites OUI à tous ces états, reconnaissez toutes vos émotions, mettez- y des noms et revenez-y plus tard pour faire une autre exploration.
Maintenant
,essayez de dire « OUI » à votre vie ! pour voir....
Toutes les tensions, toutes les douleurs , beaucoup de maladies sont des NON cristallisés dans notre corps.
Réflexions à partir du livre "Totalement humain, totalement divin" de Lorraine DESMARAIS