Pierre pense que le cancer a quelque chose à voir avec ce qui a été vécu, que le cancer est « une maladie du nourrisson dans l’adulte » ; j’explique comme je l’ai compris: à l’intérieur du patient cancéreux, git un nourrisson menacé de mort, nourrisson qui n’a pas reçu ce dont il avait besoin et qui remonte à la surface à l’occasion de cette maladie. (En filigrane , se pose alors, la question,: l’enfance heureuse serait-elle un mythe ? c'est une autre question...) Le nourrisson est totalement démuni, sa mère est son prolongement et pour exister, il doit se créer sa propre personnalité, il doit être reconnu par sa mère comme un être totalement dépendant et instaurer un espace psychique dans lequel la mère va se distinguer de lui pour lui permettre de se construire et d’exister de façon autonome. Chez le cancéreux, cette détresse fondamentale n’a pas été reconnue, ni partagée : c’est la maladie narcissique essentielle avec ce sentiment de ne pas exister. L’enfant qu’ils ont été ,a adhéré à des images parentales très fortes au détriment de leur être propre. Les parents ont surinvesti cet enfant qui a endossé ce faux self pour survivre.
La psychanalyse peut - elle réparer l’enfant carencé ? Combler ses carences ? La médecine s’occupe du soma et la psychanalyse du psychisme . Ce double «travail »amène l’équilibre qui entrainera
la santé. C’est une évidence statistique, les patients qui ont un suivi psy s’en sortent mieux en qualité et longueur de survie source
Ce type de patient - qui a un cancer - ne serait jamais allé consulter un thérapeute , car
il n’est pas névrosé . Le principe de l’analyse est de faire rejouer ses rapports avec les autres, pour les dénouer et les renouer. Ce type de patients a du mal à nouer ce lien de confiance avec
le thérapeute, il a de la difficulté à se confier, à faire confiance..
Les patients cancéreux souffriraient d’une dépression en négatif c-à-d sans symptômes
Les théories de Winnicott de LA CRAINTE DE l’EFFONDREMENT et
le HOLDING éclairent cette approche: la personne craint par-dessus tout que ce désastre dont elle n’a plus aucun souvenir, se reproduise .
. L’analyse va permettre d’aborder le vrai self qui est effondré au contraire du faux self qui est une façade, qui va bien , . Cela rejoint les notions de
cuirasses, façades, masques .. de ML Labonté et autres. Atteindre le vrai self, pour lui donner enfin voix au chapitre, accéder à sa souffrance. L’analyse va permettre d’aller à
la rencontre du vrai self qui n’a pas pu exister.
Tout ceci me parle. Est-ce l’enfant intérieur qu’il faille guérir ? Sont-ce les cuirasses dont il est vital de se défaire? J’en ai l’intime conviction .. Et j’avance.. Il est bien sûr évident que ceci n’est pas LA thérapie du cancer.. D’ailleurs Pierre Cazenave, source de ce livre est décédé du «son » cancer .. Cela reste un moyen , un outil pour accéder à son être essentiel.. et c’est déjà pas mal , cela maximise les chances de guérison..
Voici en substance ce que je retiens de ce livre envoyé en prêt , par une
net- amie, sans que je l' ai demandé et sans commentaires - je vais le renvoyer ci - après … comprenne qui voudra ! dommage, j’apprécie ses approches - pas toujours en accord avec les
miennes certes mais c’est ce qui rendent riches, nos échanges et avoir son approche personnel serait un cadeau.. Il n’y a pas de hasard..
P.S. J'ai deux- petites interrogations : pourquoi les Nouvelles Clés de parlent- elles pas de ce livre ? j'aurais aimé
leur analyse toujours excellente - ni DSS ? j'aurais beaucoup aimé qu'il ait aussi cette approche..
Lien pour le site : "psychisme et cancer " crée grâce à Pierre Cazenave.
Autre étude liée à l'influence du suivi
psychologique
Vous avez reconnu le tableau de Louis Toffoli, j'adore ce peintre.. surtout les maternités.. normal me direz vous..