Les médias nous abreuvent de mauvaises nouvelles, de catastrophes, de récits de mauvaises actions, de crimes, de viol, de maltraitances de tout genre.. et les gens en redemandent ! Nous semblons attirés par ce qui est laid, qui fait peur...Un journal de bonnes nouvelles avaient été crée ..mais il périclita , faute de lecteurs! Il existe en France, le blog des bonnes nouvelles crée à l'initiative de l'académicienne Jacqueline de Romilly , en 2008. ( Synchronicité , je m'aperçois que mes voeux pour 2012 reprennent la phrase qui a présidé à sa création). Le groupe compte 1086 membres ce qui est peu ..et bonnes nouvelles du jour, 156 ;(
Selon Roy Baumeister de l'université de Princeton, nous sommes plus sensibles aux informations négatives car il nous est plus important d'identifier les dangers , de repérer ce qui est dangereux afin de trouver des moyens d'y échapper, de mieux vivre et d'assurer la pérennité de l'espèce. Nous sommes , dans nos pays dits industrialisés - habitués à vivre bien, alors nous identifions plus souvent le négatif qui prend alors des proportions très importantes engendrant le stress. Toujours selon le professeur Baumeister , le négatif est plus puissant que le positif. Il l'a démontré dans un article "Bad is tronger than good" :Un mauvais environnement, mauvaise expérience .. ont plus d'impact que les bonnes et sont beaucoup plus remarquées voire mises en avant.
Bien sûr, ces événements et émotions dites négatives sont parfois utiles pour nous sauver et trouver des solutions pour ce faire . Mais , il semble qu'il faille 5 événements positifs pour contrecarrer les effets d'un négatif!(1)
Dans un étude de 2001 , Deborah Danner de l'université de gérontologie du Kentucky, a analysé les autobiographies de 180 religieuses à 22 ans (2). 60 ans plus tard, elle a comparé le contenu émotionnel des écrits à la santé . Il s'avère que les soeurs qui avaient exprimé la joie, la reconnaissance eurent une espérance de vie accrue de 10 ans , par rapport à celles qui avaient remarqué leurs sentiments négatifs.
Pour tempérer les effets du négatif, il est nécessaire de l'identifier, le connaître, le comprendre..et de favoriser les émotions positives.. Et ça, c'est une autre histoire ;)
D'ors et déjà, ne potentialisons pas notre quotient en cultivant les mauvaises nouvelles, en nous abreuvant à la fée médias, en voyant le verre à moitié vide. Et je zappe les informations ..C’est déja ça ;)
sources: (1)OPTIMAL AND NORMAL AFFECT BALANCE IN PSYCHOTHERAPY OF MAJOR DEPRESSION:EVALUATION OF THE BALANCED STATES OF MIND MODEL Robert M. Schwartz, Charles F. Reynolds III, Michael E. Thase, Ellen Frank, Amy L. Fasiczka University of Pittsburgh School of Medicine, USA (2) Positive emotions in early life and longevity: Findings from the nun study.By Danner, Deborah D.;Snowdon, David A.;Friesen, Wallace V.Journal of Personality and Social Psychology, Vol 80(5), May 2001, 804-813.