Petite scène ordinaire de la vie :
«Zut! Flute! et ventre -saint-
gris! lingerie inondée!! Oups! Après avoir épongé, essoré, asséché, vous tentez d' en connaitre la source : ah! Vu! Cette vieille conduite a rendu les armes: éventrée.. Vite un plombier! Par chance, il vous dit « ah! ma bonne dame - vous adorez être
traitée familièrement avec une nuance de condescendance mais ne dites mot, il y a urgence! - , vous avez de la chance (ah! fichtre! ), je suis dans votre quartier à 18h, je passerai à
cette heure!» Vous , saisie d’affection pour ce sauveur, le remerciez et attendez..
18H: dreling dreling! C’est LUI! Il examine le cas.. Et avec emphase, vous confirme que c’est une fuite - non mais ,quelle perspicacité ! - , il vous confirme que c’est anormal - ah!
Bon ??- et qu’il faut réparer - mince, ça ne peut pas rester en l’état ??- et vous conseille de mettre des seaux sous le tuyau et de protéger l’environnement avec des
serpillères ! »
Il est parfois recommandé d'effectuer un travail psychologique afin que le patient découvre pourquoi il réagit aussi mal à une situation et qui a
entrainé tout son cortège de conséquences. Ce travail doit lui permettre d’acquérir une nouvelle attitude face à la vie afin de ne pas rechuter. C’est donc une approche analytique et
intellectuelle qui va durer des mois, voire des années qui va lui permettre de connaitre les mécanismes «erronés » , «pathologiques », «anormaux » qu’il avait adoptés et dont « on »
lui dit qu’ils sont à l’origine de sa maladie. Certes, au fil des années, l’antidépresseur va même, être abandonné. Cette approche permet de lutter contre les symptômes et contre la
maladie, elle aide la personne à comprendre le pourquoi de sa souffrance.
Première observation: c’est le professionnel de la psyché ou " les
gens " qui déterminent ce qui est « normal » ou pas : ex: pleurer un proche est considéré comme normal, le pleurer trop (??) ne
l’est pas.. Alors antidépresseur car sinon la personne ne peut plus gérer son métro-boulot-dodo submergée qu’elle est par ses émotions.
En France, nous sommes les champions - au moins dans ce domaine,et sans les mains lol- cet état de chose réjouit les groupes pharmaceutiques ..
Deuxième observation: A partir de quand une souffrance est elle « anormale » ? Devons - nous accepter les normes définies par d’autres individus qui s’auto
proclament « sachants » ?
Pour faire bref, l’attitude classique est de minimiser les symptômes et mettre en place des nouveaux modes de
fonctionnement pour éviter la rechute.
Et là , la maladie est traitée et PAS LA CAUSE!
.. Vous souvenez vous de ma petite histoire du début ? J’imagine votre tête si vous aviez un plombier qui se conduise ainsi! Et bien, l’attitude du plombier est celle du praticien qui
constate la maladie et qui donne une ordonnance pour se fournir en seaux et serpillières.. Exagéré, me dites vous ? pas tant que cela ..se battre contre la maladie peut
amener l’échec, et elle réapparaitra sous une forme ou une autre, comme la fuite d’eau tant que rien n’est entrepris pour remonter à la cause première...
Troisième observation: Qui est le plus apte à lutter contre la maladie? Le corps
médical,assurément et le patient lui-même. Ne pas abandonner son pouvoir de guérison, sa responsabilité entre leurs seules mains. C’est être le PATIENT EXCEPTIONNEL comme le disent
Bernie Siegel , A.A. S, Simonton…. et les autres ..
Comprendre la signification de la souffrance est l’apanage du psy… Il intervient à la demande de la personne souffrante ou d’une autre qui aura « jugé » son
attitude « anormale » .
Et là, parcours du combattant: quelle approche? Psychiatre ? Psychothérapeute freudien, lacanien, jungien? .. Psychothérapie d’orientation psychanalytique ou comportementaliste? Si
peu, que les écoles différent.. École française, américaine? Liste d’aptitude? Faisant partie du collège de ceci ou de cela?? Il est évident que le thérapeute qui croit à sa thérapie
puisqu’il la pratique (sinon il en aurait changé ? ) est sûr que c’est cette approche qui sauvera le patient! Et selon son vécu personnel, professionnel , elle sera
différente..
Le choix de la thérapie est fait ... Grâce à elle, la personne souffrante va «comprendre»,
prendre conscience de sa souffrance et le thérapeute va même lui conseiller d’oublier les événements qu’elle ne peut changer et de « pardonner » à celles ou ceux qui en sont responsables..
Au fil de la thérapie, le patient devient une " encyclopédie vivante" quant au pourquoi et au comment de son problème, il sait se détacher des problèmes, les
minimiser, même prévenir les crises, si crises il y a ..a recours à l’évitement, à la fuite..
..mais n’a aucune idée de COMMENT GUERIR! Le patient va mieux car il connait les tenants et les aboutissants de son casse tête chinois.
Maintenant il sait pourquoi il souffre!