Certains cancers ont une tendance à dissiminer des cellules tumorales dans la paroi abdominale , en touchant le péritoine, l'épiploon
: ce mécanisme s'appelle la carcinomatose ou carcinose péritonéale. Le cancer des ovaires est de ceux-là avec celui du colon, rectum, utérus, col, vessie...

Des chercheurs japonais ont mis au point une molécule permettant de mettre en évidence ces amas de cellules cancéreuses en
quelques minutes , au cours de la laparotomie * Le chirurgien pulvérise ce révélateur dans le champ opératoire: les amas cancéreux deviennent fluorescents ce qui permet de procéder à
l'ablation , au scalpel. De la magie-chirurgie ? Pas tout à fait , car elles ne sont pas visibles à l'oeil nu : le révélateur est à base de molécules qui absorbent la lumière et
la transforment en infrarouges . Ceux-ci n'étant pas visibles à l'oeil nu, une caméra à rayons Gamma permet de visualiser sur écran , les images interprétables. Comment ? Cette
molécule réagit -c'est à dire devient fluorescente- en présence d'une enzyme produite par de nombreuses cellules cancéreuses: la gamma GT . Même les cellules cancéreuses ovariennes d'un
millimètre se mettent à briller ! En une minute, elles deviennent verte à l'écran ou directement grâce à des lunettes spéciales. Voyez vous- même.
La revue Science Translational
Medicine vient de publier les résultats: certes, ils n'en sont qu'au stade expérimental et sur des souris . La
chirurgie assistée par fluorescence
est très prometteuse car elle présente l'avantage d'exposer la patiente à peu de produit avec un rapport risque/bénéfice amélioré. Il existe une autre pratique dont les résultats sont parus dans la même revue en septembre 2011, qui consiste à injecter à la patiente en intraveineux, un produit à base de molécules phosphorescentes liées à des vitamines qui se fixaient préferentiellement aux cellules cancéreuses des ovaires. La technique japonaise est très séduisante parce qu'elle est simple, rapide, immédiate, ne nécéssite pas d'injection la veille. Cependant le docteur Alain Le Pape ** modère : « Tous les autres produits ne vont pas être abandonnés pour autant. seules 75% des tumeurs produisent des gamma GT. Pour les autres, il faudra bien trouver autre chose. Le choix se fera au cas par cas.».
est très prometteuse car elle présente l'avantage d'exposer la patiente à peu de produit avec un rapport risque/bénéfice amélioré. Il existe une autre pratique dont les résultats sont parus dans la même revue en septembre 2011, qui consiste à injecter à la patiente en intraveineux, un produit à base de molécules phosphorescentes liées à des vitamines qui se fixaient préferentiellement aux cellules cancéreuses des ovaires. La technique japonaise est très séduisante parce qu'elle est simple, rapide, immédiate, ne nécéssite pas d'injection la veille. Cependant le docteur Alain Le Pape ** modère : « Tous les autres produits ne vont pas être abandonnés pour autant. seules 75% des tumeurs produisent des gamma GT. Pour les autres, il faudra bien trouver autre chose. Le choix se fera au cas par cas.».

* La laparotomie consiste en une incision de la paroi abdominalepermettant une chirurgie à ciel ouvert. Le type d’incision
(horizontale ou verticale) sera choisi en fonction de la pathologie sousjacente.
** directeur scientifique du Centre d'imagerie du petit animal à Orléans
Bibliographie: Rapid Cancer Detection by Topically Spraying a γ-Glutamyltranspeptidase–Activated Fluorescent Probe Yasuteru Urano,
Masayo
Sakabe Nobuyuki
Kosaka Mikako
Ogawa, Makoto
Mitsunaga, Daisuke
Asanuma Mako
Kamiya, Matthew R.
Young, Tetsuo
Nagano Peter L.
Choyke and Hisataka Kobayashi
Autres sources: Fluoptics_ - le figaro Une nouvelle technique pour améliorer le diagnostic précoce
des cancers